En retard : La norvégienne pêche miraculeuse !
Salut les matrus !
Après avoir récupéré les photos de Rico, nous pouvons vous faire part de notre pêche miraculeuse en Norvègie. En la méridionale bourgade de A-avec-un-rond-dessus-et-qui-du-coup-se-prononce-o , les tentes étaient montées, le Ricard était sorti, les saucisses prêtes : une délicieuse soirée autour du feu en perspective.
Nous partîmes en quête de bois mort à but flamboyant, le soleil se couchait après une agréable journée, tout était beau. Le rivage et les rorbuer traditionnels qui s'y trouvaient nous attirèrent, et nous nous dirigeâmes en cette direction. Quelle ne fut pas notre surprise de constater que l'un de ces rorbuer (comprenez : petite cabane), n'était en fait qu'un toit, les quatre murs étant composés de grillage... Nous approchant, nous ne pûmes retenir une exclamation d'émerveillement : nous avions découvert une sècherie de morue salée, habitude traditionnelle norvégienne s'il en est !
Tels de pernicieux margoulins, nous passâmes nos mains derrière le susmentionné grillage, dérobant honteusement ce fruit du noble travail de l'homme, symbole de son éternelle lutte contre l'immensité liquide et salée.
Stupéfaction ! La décédée chose était raide et dure comme un chibre devant Giana ! Mais un peu plus salée.
C'est avec une soif de destruction digne d'un Franc-Comtois orange fluo que j'abattis l'étêtée morue contre un dur rocher, afin d'en prélever un fragment dont j'aspirais à faire un comestible souvenir. Enfer et damnation ! Loin de se fracasser en morceaux, le gadiforme résista au violent choc et rebondit impunément ! ( définition d'un gadiforme ici, aucun rapport avec Clément ). Il nous fallut user de notre astuce légendaire et de notre imposant couteau à refendre le bois, sur le dos duquel nous abattîmes avec force une bûche, pour, après d'harassants et humiliants efforts, parvenir à découper deux pauvres fragments du salé piscidé, dont nous comptions bien nous sustenter avec force borborygmes et éructations.
Quoi qu'il en soit, pensant à notre bien-aimé blog, nous prîmes une photo fameuse que nous vous proposons maintenant :
Croyez-nous, cet endroit était réellement sordide. Des milliers de cadavres séchant à l'air libre ainsi, c'est diantrement impressionnant, sacrebleu !
Le mot de la fin étant que nous avons dû jeter les vils bouts de poissons trois jours après, l'odeur étant à la limite du supportable...
Avec de gros bisous du Québec et de La République Tchèque,
Rico et Hugore